Disparition inquiétante de Hadja Hawa : la romancière Calixthe Beyala alerte sur un possible assassinat

Yaoundé – L’inquiétude grandit autour de la disparition de Hadja Hawa, militante du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), recherchée par la police et la gendarmerie dans le cadre d’un mandat d’arrêt. Depuis plusieurs jours, aucune nouvelle de la militante n’a été donnée, faisant craindre le pire.

Un silence qui interroge

Selon plusieurs sources proches du dossier, Hadja Hawa n’a plus été vue ni entendue depuis la diffusion de son mandat d’arrêt. Sa disparition intervient dans un climat où plusieurs affaires de personnalités portées disparues se sont soldées par des morts violentes.

La romancière camerounaise Calixthe Beyala a réagi publiquement, appelant à une vigilance accrue :

« Où est-elle ? Souvenons-nous de l’affaire Martinez Zogo dont on disait qu’il était dans un palace, alors qu’il n’était déjà plus de ce monde ! Souvenons-nous du journaliste Wazizi, censé être en prison alors qu’il avait été tué. »

Des précédents tragiques

Les références de Calixthe Beyala rappellent deux affaires marquantes au Cameroun :

• Martinez Zogo (journaliste), retrouvé mort en janvier 2023 après plusieurs jours de disparition, dans des circonstances impliquant des actes de torture.

• Samuel Wazizi (journaliste), mort en détention militaire en 2019, après avoir été officiellement présenté comme vivant dans une prison.

Ces affaires ont profondément marqué l’opinion publique et renforcent la crainte que le sort de Hadja Hawa ne soit similaire.

Appel à la mobilisation des médias et enquêteurs

La romancière a exhorté les journalistes et enquêteurs indépendants à se pencher sur le dossier pour clarifier les circonstances de la disparition. Elle a ajouté :

« Si cette Dame est silencieuse de son propre fait, par choix, qu’elle nous le fasse savoir. »

Une affaire à suivre de près

Pour l’instant, aucune confirmation officielle n’a été donnée sur l’état ou l’emplacement de Hadja Hawa. Les autorités n’ont pas encore communiqué publiquement sur le sujet, mais la pression de la société civile et des réseaux sociaux pourrait pousser à plus de transparence.